Pourquoi les pratiques BDSM sont souvent associées à la violence ?

Pourquoi les pratiques BDSM sont souvent associées à la violence ?

La BSDM fait l'objet de beaucoup de débats, de fantasmes cachés et de curiosité. Et il y a un stéréotype qui a la vie dure : « le BDSM est synonyme de violence ». Pour mettre les choses au clair dès le départ, non le BDSM n'a rien à voir avec la violence, bien que la frontière semble être très fine. La différence se cache dans un mot magique, le consentement. Voyons tout cela ensemble.

Qu'est-ce que le consentement dans le BDSM ?

Le consentement est le résultat d'une discussion entre partenaires concernant les limites strictes, les limites souples et sur les choses que vous aimeriez faire ensemble.

Une simple question « Et si nous introduisions le BDSM dans notre chambre à coucher ? », suivie d'une réponse « Oui, essayons-le » à votre partenaire n'est pas suffisante.

En effet, la question est très vague et de définie aucune limite réelle. Qu'est-ce que cela veut dire essayer ? Jusqu'où peut-on aller ? Chacun a ses propres idées, ses propres désirs et ses propres limites infranchissables. Le BDSM a un ensemble de règles qui protègent le plaisir et l'honnêteté mutuelle des partenaires, et pour que les pratiques BDSM au lit soient une source de plaisir pour les deux partenaires, elles doivent être respectées !

Les règles, codes et limites dans le BDSM

codes bdsm

Pour qu'une session BDSM se déroule dans le calme et en toute sécurité voici les règles à respecter :

  • Les limites strictes : ce sont les choses que vous ne ferez absolument pas. Vous vous interdisez ce type de pratiques sexuelles.
  • Les limites souples : ce sont les choses qui ne vous intéressent pas dans l'immédiat ou que vous ne pensez pas faire, mais qui peuvent changer.

Les limites doivent être définies clairement dès le départ et vous ne devez pas partir du principe « si quelque chose ne va pas lors de notre séance BDSM, mon/ma partenaire me le dira ». En effet, pendant l'acte, on est souvent sous le feu de l'excitation et parfois on n'ose pas dire « non ». Ces règles doivent être respectées à chaque fois et même si votre séance BDSM implique des jeux de pouvoirs Dominateur/soumise – Dominatrice/soumis ; chaque partie doit définir ses limites, son consentement et la manière dont chacun peut le retirer. Ce n'est pas parce qu'une personne a donné son accord pour recevoir des fessées qu'elle ne peut retirer ce dernier pendant la session de jeux BDSM.

Comment conclure un accord avec votre partenaire ?

La manière la plus simple de définir clairement vos limites et d'être certain que tout le monde les respecte, est de les écrire sur une feuille de papier. Divisez celle-ci en 3 colonnes et écrivez :

  • Les pratiques BDSM autorisées dans la colonne « oui »,
  • Les pratiques BDSM où vous hésitez dans la « peut-être »
  • Les pratiques BDSM interdites dans la colonne « non »

Déterminez également la manière dont vous communiquerez pendant vos rapports sexuels BDSM en établissant un « mot de sécurité » (le safeword BDSM) ou un geste - dont l'utilisation signifira l'arrêt immédiat des actions en court de votre partenaire. Le safeword doit être clair, ne pas être ambigü et ne choisissez pas le mot « stop » mais plutôt un mot qui sort du contexte tel que « ananas » par exemple.

Le but du safeword est de communiquer clairement au partenaire dominant qu'il approche d'une limite ou qu'il vient de la franchir. L'arrêt de l'acte doit être immédiat et il n'y a aucune négociation possible à ce sujet.

Quelles sont les différences entre abus et relation BDSM saine dans la chambre à coucher ?

relation bdsm

Malheureusement la différence entre les relations BDSM et les relations abusives ou violentes peut parfois être difficile à cerner, car les relations malhonnêtes existent aussi dans les relations sexuelles. Voici cependant quelques indices :

  • Si vous vous sentez moins bien dans votre peau depuis que vous vous êtes livré à une telle activité sexuelle, la relation peut être abusive.
  • Si votre partenaire ignore systématiquement vos restrictions, même si vous les avez négociées, la relation peut être abusive.
  • Si votre partenaire essaie régulièrement de renégocier lorsque vous êtes fatigué(e), dans un état de conscience altéré pour une raison quelconque (drogue, alcool, maladie, fatigue, stress), la relation peut être abusive.
  • Si vous avez l'intuition que quelque chose ne va pas, la relation peut être abusive.
  • Si votre partenaire s'efforce de vous isoler, la relation peut être abusive.
  • Si votre partenaire fait constamment des choses qui vous donnent l'impression d'avoir moins de valeur ou d'être sans importance et que vous craignez qu'il ne parte si vous refusez, la relation peut être abusive.

A partir de quel moment le BDSM cesse-t-il d'être amusant et devient-il violent ?

A partir du moment que quelqu'un ne respecte pas l'accord. Et lorsque vos arrangements deviennent un outil de manipulation entre les mains de votre partenaire.

Les partenaires abusifs :

  • exercent des pressions sous forme de menaces subtiles ou directes qu'ils vont quitter leur partenaire.
  • cherchent activement à dénigrer et à rabaisser leur partenaire pour piétiner son estime de soi.

Si vous avez des doutes sur votre relation, trouvez quelqu'un qui a déjà une expérience dans le BDSM. Vous pouvez vous inscrire sur des forums BDSM ou bien consulter un sexologue qui saure vous guider.


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